Les photos de l'Atelier

­Pourquoi retourner de l’autre côté de Paris pour les photos que mon agence me réclame alors que Didier, dont j’aime tant les images, est si proche ?

Rendez-vous avec lui à 10h30 ce lundi 26 novembre 2018 devant la gare de Conflans-Fin-d’Oise. Il m’emmène à la Cour des Arts de Vauréal. Meulière, pierres écrues et volets bleus d’un côté, et de l’autre, bois, verre, lumière. Côté lumière, premier étage au bout du couloir, le Studio et son affiche Avant qu’il ne soit trop tard !

J’ai apporté avec moi quelques tenues qui me ressemblent : je me déguise en… moi. Coiffure appropriée à chaque tenue : je suis petite indienne aux nattes et aux sept ans que je n’ai jamais vraiment quittés, jeune Chinoise, ou encore femme en noir aux cheveux défaits, sportive au short jean et T-shirt rouge.

Je parle à Didier de Joe, mon ancien prof de photo, qui avait fait de moi une belle série de portraits en 1974 : les séances de shooting se faisaient en musique, laquelle transparaît dans le regard, l’expression, le sourire, voire le « mouvement » du corps. Didier met de la musique, il me fait aussi découvrir quelques sketches, vraiment drôles, d’un comédien que je ne connaissais pas.

Debout ou assise en tailleur sur le tabouret de bar, je suis « comme chez moi ». Derrière l’objectif, un regard ami, doux, bienveillant, parfois espiègle, un regard-caresse. Avec Didier le « sujet » n’est pas objet : on est soi-même, le meilleur de soi-même !

​Béatrice Bastiani-Helbig, Achères, le 25 janvier 2021